Chaque début de printemps est suivi avec attention par les professionnels du camping. C’est en effet à cette date que la Fédération Nationale de l’Hôtellerie de Pleine Air publie son bilan de l’année précédente et dégage les tendances de l’année en cours. Avec une année 2013 placée sous le signe de la crise économique, de la montée vertigineuse des chiffres du chômage et d’une perte de confiance des français dans l’avenir, autant dire que ce bilan annuel était plus qu’attendu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas déçu…

Des chiffres en contradiction avec les prévisions

Avec un nouveau nombre record de nuitées, à 108,6 millions sur l’année 2013, ce chiffre en a en effet surpris plus d’un. Nombre d’exploitants et de professionnels actifs dans le domaine de la réservation en ligne avaient au contraire prédit une baisse du nombre de nuitées, ce qui aurait alors été considérée comme la première baisse dans le secteur depuis les années 1990.

• 71,3 millions de nuitées consommées par la clientèle française
• 37,3 millions de nuitées consommées par la clientèle étrangères

L’année 2013 aura donc confirmé une tendance que l’on observe depuis toujours : le camping reste, et restera certainement pour longtemps encore, le premier mode d’hébergement touristique marchand de l’hexagone. Avec une hausse de 2,66 % par rapport à 2012, ce sont aux alentours de 3 millions de nuitées supplémentaires qui ont été vendues l’année dernière.

L’importance de l’hôtellerie de plein air dans l’économie touristique française s’explique en partie par les investissements consentis dans le secteur depuis près d’une vingtaine d’année maintenant, permettant de répondre aux attentes d’une clientèle toujours plus importante et exigeante. Elle s’explique aussi par des prix qui restent attractif aux yeux des vacanciers au regard de ceux pratiqués par l’hôtellerie, les villages clubs de vacances et les locations entre particuliers. Au total, le chiffre d’affaire de l’industrie du camping en France est estimé à 2,2 milliards d’euros, soit une hausse vertigineuse, de 120 % par rapport à l’an 2000 !

Le camping & les français, un couple toujours aussi solide

D’après les données de l’INSEE et de la DGCIS rendues publiques par l’intermédiaire du bilan annuel 2013 de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie de Pleine Air, l’on apprend ainsi que la durée moyenne d’un séjour au camping l’année passée a été de 5,41 jours, soit un chiffre quasiment stable par rapport à 2012 (5,3 jours). Si l’on regarde de plus près, l’on remarque que la durée moyenne d’un séjour sur les emplacements nus (c’est-à-dire destinés à accueillir tentes, caravanes et camping-cars) a été de 4,48 jours, alors que celle correspondant aux emplacements locatifs (mobilhomes, bungalows et autres hébergements insolites) a été de 7,13 jours. La durée inférieure des séjours sur les emplacements nus s’explique en grande partie par l’importance du tourisme itinérant des camping-caristes qui ne restent que peu de temps au même endroit.

Des tarifs qui restent stable

A l’instar de la durée du séjour restée stable en 2013 par rapport à 2012, le ticket d’entrée moyen n’a pas énormément évolué l’année dernière. Ainsi, le tarif moyen pour 2 personnes séjournant sur un emplacement nu en haute saison a été de 111,5 € par semaine dans les campings 1 étoile (soit la nuitée à 15,96 €) et de 293 € dans les campings 5 étoiles (soit 41,88 € la nuitée). Toutes catégories confondues, le prix moyen s’affiche à 143 € par semaine et 20,46 € par nuit.

Pour ce qui est de l’hébergement locatif, le tarif moyen pour une famille composée de 5 à 6 personnes en haute saison s’est élevé à 477 € par semaine dans les campings 1 étoile (68,14 € par nuit) et de 1 140 € dans les campings 5 étoiles (162,85 € par nuit). Ces tarifs sont quasiment comparables à ceux de 2012, puisqu’ils étaient de 93,89 € par semaine en moyenne pour un emplacement nu dans les campings 1 étoile et de 288,54 € dans les campings 5 étoiles, de 483,61 € pour une location dans les campings 1 étoile et de 1 104,61 € dans les campings 5 étoiles.

Moins de camping mais plus d’espace

Si la France reste la première terre d’accueil des campings en Europe, puisque 34 % des hôtels de plein air européens sont installés dans l’hexagone, et se place en seconde position dans le monde derrière les Etats Unis, force est de constater qu’elle perd des campings depuis quelques années maintenant. Ainsi, d’après les données fournies par L’Officiel des terrains datant de Mars 2014, il n’y a plus que 8 381 terrains de camping en France en 2014, contre 8 557 en 2012. Ce recul est cependant compensé par une amélioration qualitative, puisque s’il n’y a plus que 916 065 emplacements en 2014 contre 932 410 en 2012, ces derniers sont toutefois plus grands et offrent aux campeurs plus de conforts et d’équipements (branchement électrique, eau courante, etc.).